Tous les résumés et les fiches complètes des résultats des expérimentations 2011 du GRAB sur l’environnement et la biodiversité fonctionnelle, en maraîchage, arboriculture et viticulture biologiques.

Maraîchage bio: Résultats d’expérimentations GRAB 2011

  • Favoriser les punaises mirides en bio – GRAB 2011

PunaisesMiridesL’implantation de bandes florales entre tunnels doit permettre de favoriser les auxiliaires indigènes. En 2011, les observations ont permis de vérifier statistiquement que Calendula et Dittrichia implantées dans les bandes florales permettent de favoriser les Dicyphinae. La présence de Macrolophus à proximité des abris a été relevée courant janvier, comme en 2010. Larves comme adultes de Macrolophus sont donc actifs à cette période où les températures sont fraîches. Il est fort probable que cette espèce puisse hiverner sur Calendula et Dittrichia.

L’intérêt de maintenir les bandes florales plusieurs années est confirmé. La bande de Géraniacées/Labiacées plantée cette année se montre très intéressante puisque toutes les espèces choisies ont hébergé plus de Dicyphinae que le témoin, notamment sur Erodium manescavii et Geranium macrorrhizum qui sont particulièrement attractifs pour Dicyphus. On retrouve quasi-exclusivement Macrolophus melanotoma sur Dittrichia. Sur Calendula, on peut retrouver M. melanotoma, mais c’est majoritairement M. pygmaeus qui est capturé (M. pygmaeus est vendu par les fournisseurs d’auxiliaires sous le nom de M. caliginosus).

Les dernières publications scientifiques semblent indiquer que M. melanotoma aurait beaucoup de difficultés à s’installer sur tomate. On ne doit cependant pas négliger l’intérêt de cet auxiliaire, qui doit participer à la réduction des populations de ravageurs à l’extérieur des abris. L’appétence d’autres cultures que la tomate pour M. melanotoma n’a en outre pas été travaillée. [L11PACA17]

>>Fiche-Résultat-Expérimentation_BiodiversitéAcariens_GRAB_2011

  • Favoriser les auxiliaires pour gérer la mouche de la carotte en bio GRAB 2011

En plein champ, la mouche constitue le principal ravageur de la carotte. Les méthodes de contrôle sont basées sur l’utilisation de voiles appliqués au moment des vols des adultes. Cette technique est contraignante car ces vols ne sont pas aisés à suivre. De plus, la pose de voiles sur la végétation entraîne souvent des problèmes de pathogènes sur le feuillage (microclimat plus humide).

L’objectif de cet essai (faisant partie du programme CASDAR Biodivleg porté par le CTIFL) est de vérifier, dans les conditions de production, quel type d’environnement semble propice au maintien des auxiliaires contre la mouche de la carotte. A terme, les environnements considérés comme propices seront encouragés auprès des producteurs.

Les suivis réalisés et les échanges avec les partenaires du programme CASDAR Biodivleg ont permis de progresser sur les méthodologies d’échantillonnage, l’identification des prédateurs de la mouche de la carotte (carabes et staphylins). Un suivi de ces auxiliaires a pu être réalisé sur les différents sites. Il apparaît que les populations échantillonnées sont variables en fonction des parcelles ; il semble que le paysage environnant (et notamment la haie étudiée) favorise la ponte des mouches de la carotte mais ait un impact positif sur les populations de carabes et de staphylins dans la parcelle cultivée. Le niveau faible de dégâts de cette année ne permet pas de conclure sur l’efficacité potentielle des haies à protéger ou pas les cultures de carotte. L’essentiel des captures d’auxiliaires concerne différentes espèces de staphylins, variables selon les binômes considérés. Les espèces de staphylins les plus intéressantes (du genre Aleochara) pour la prédation des larves de mouche de la carotte sont très peu piégées et uniquement dans les abords. [L11PACA18]

>> Fiche-Résultat-Expérmentation_BiodiversitéMoucheCarotte_GRAB_2011

Arboriculture bio : Résultats d’expérimentation GRAB 2011

  • Recherche d’espèces florales utiles à la régulation du carpocapse

2 modalités ont été comparées : Tonte régulière (1 fois par mois environ) et absence de tonte. La parcelle a été partagée en 4 placettes avec 2 placettes par modalité. Sur chaque placette, à chaque date d’exposition 5 manchons ont été positionnés, puis les œufs issus du dispositif ont été exposés à la régulation naturelle pendant 3 jours. Aucune différence significative n’a pu être mise en évidence.  Une fois de plus la mise en évidence de l’intérêt de la biodiversité fonctionnelle est problématique à l’échelle parcellaire. Le taux de destruction des oeufs exposés atteint 52% en 2011. Ce qui, malgré une baisse relative par rapport à 2010 reste un niveau important encourageant à poursuivre les expérimentations pour favoriser la régulation naturelle. [A11PACA07]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Carpocapse_GRAB_2011

  • Plantes relais chez les oléiculteurs

Les zones fleuries se sont normalement développées, avec des problèmes pratiques de passages de matériels pour « ménager » cette zone. Un premier piégeage entomologique aux bols jaunes a pu être réalisé en septembre, les déterminations ne sont pas finalisées à ce jour.

Viticulture bio : Résultats d’expérimentation GRAB 2011

  • Suivi d’une haie composite en tant que Zone Ecologique Réservoir

L’essai conduit à Caromb tend à mesurer l’impact agronomique et paysager d’une haie diversifié en lieu et place d’une rangée de vigne. Cette haie paysagère reçoit un entretien minimal (travail du rang une fois par an, maintien de l’encombrement par une taille d’hiver) et ne reçoit aucune irrigation.

La concurrence occasionnée a été contrôlée en mesurant les paramètres de récolte sur des ceps de la première rangée de vigne, contiguë à la haie, et des ceps situés sur la sixième rangée de vigne. Les poids récoltés le 16 septembre 2011 sont plus faible de 36% sur la première rangée. Cette diminution de poids est essentiellement due par un poids moyen de grappe inférieur, alors que le nombre de grappes demeure très voisin entre les deux rangs contrôlés. La richesse en sucres n’est pas différente mais on observe une acidité totale et une quantité d’azote assimilable dans le moût plus faible dans la première rangée. En situation non irriguée, on observe bien, comme les années précédentes, une concurrence azotée occasionnée par la haie. Cette année, l’impact sur les quantités récoltées a été plus marqué. [V11PACA01]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_HaiesViticoles_GRAB_2011