Dans le cadre du CASDAR AGATH, le GRAB a étudié l’impact des bandes fleuries sur les pucerons du melon, L’objectif est donc d’utiliser cette technique pour améliorer la lutte contre les pucerons, qui sont parmi les principaux ravageurs dans le Sud de la France, en particulier sur melon (pour lequel aucun produit phytosanitaire n’est autorisé en AB).

Bande fleurie, refuge des prédateurs à pucerons

Une bande fleurie a été semée en bordure de melonnière, avant la plantation du melon, avec des espèces convenablement choisies (bleuet, gesse, sainfoin, marjolaine, pimprenelle, ammi, aneth, souci, matricaire). En 2015, l’attaque de pucerons a été faible, les résultats doivent donc être pris avec précaution. L’essai réalisé cette année a globalement permis de confirmer les tendances observées en 2013 et 2014 : la bande fleurie a hébergé plus d’auxiliaires, plus d’auxiliaires spécifiques des pucerons (notamment Coccinellidae et Névroptères) que le sol nu. Dans la culture, de nombreux auxiliaires retrouvés en conséquence du côté de la bande fleurie, y compris ceux spécifiques des pucerons. L’effet a été statistiquement significatif pour les Névroptères, qui ont été les auxiliaires les plus fréquents dans la culture. Comme en 2013, les populations d’auxiliaires du côté de la bande fleurie sont apparues plus stables pendant la culture, alors même que les populations de pucerons avaient régressé.

Des résultats prometteurs

La bande fleurie semble donc avoir permis une présence renforcée et durable d’auxiliaires, en partie déconnectée de la présence de pucerons. Les essais réalisés en condition de production ont permis de montrer que l’implantation des bandes fleuries doit être soignée : des faux semis, une irrigation doivent être mis en place pour améliorer leur installation et ainsi optimiser leur potentiel régulateur. Même si l’effet sur la réduction des populations de pucerons en culture de melon est encore difficile à mettre en évidence, ces travaux ont permis de montrer la faisabilité de ces bandes fleuries, et leur capacité à renforcer la présence d’auxiliaires dans la culture.