Les punaises prédatrices de la famille des mirides (sous famille des Dicyphinae) sont présentes naturellement dans la zone méditerranéenne où elles jouent un rôle important dans la régulation naturelle de différents ravageurs. Le GRAB a démarré depuis 2007 des essais de biodiversité fonctionnelle. L’objectif est, grâce un choix judicieux de plantes-hôte et à la mise en place de bandes florales adaptées aux attentes et contraintes des producteurs, de renforcer la présence de ces mirides auxiliaires et de permettre leur présence de façon précoce à proximité des cultures.

Cultures de Tomate et de Fraise

De nouvelles bandes ont été plantées sous les abris, pour renforcer encore la proximité avec la culture, et ménager aux Dicyphus des conditions d’hibernation moins rigoureuses qu’en extérieur. Le suivi a continué en 2015, notamment pour suivre les populations de Dicyphus et Macrolophus au cours de l’hiver. Les deux dispositifs, dans deux cultures différentes (fraise et tomate), ont montré que l’implantation des soucis au pied des bâches de tunnel était réalisable, pour un coût et un entretien modestes. Quelques pieds de soucis ont disparu en hiver 2015, mais l’essentiel des plants s’est maintenu. Ces plantes-hôtes ont servi de refuge en hiver, à un moment où la culture était peu propice à leur développement. Au-delà du rôle de refuge, les analyses de la quantité et de l’âge des larves de Macrolophus dans les soucis ont montré le Macrolophus s’est reproduit et s’est multiplié (au moins à l’automne) dans les bandes fleuries. Désormais, l’enjeu sera donc d’évaluer la présence précoce supérieure en Macrolophus dans la partie de tunnel avec les bandes fleuries de souci comparée à la partie de tunnel témoin sans souci.