Tous les résumés et les fiches complètes des résultats des expérimentations 2011 du GRAB sur la protection des cultures et la gestion des bioagresseurs, en maraîchage, arboriculture et viticulture biologiques.

Maraîchage bio: Résultats d’expérimentations GRAB 2011

  • Mildiou de la laitue : Bremia lactuca – GRAB 2011

Le mildiou de la laitue (Bremia lactucae) est la maladie la plus redoutée sur cette espèce, notamment en culture biologique d’hiver sous abris. Cet essai s’inscrit dans le cadre d’un programme CASDAR porté par l’ITAB visant à tester des extraits de plantes. Ce programme concerne plusieurs cultures (vigne, pomme, laitue) et vise à acquérir des références sur l’efficacité et la composition d’extraits de plantes susceptibles d’être utilisés en tant que PNPP.

La pression en mildiou a été modérée cette année ; en effet, les conditions climatiques chaudes et assez sèches ont été peu favorables à son  développement, et malgré deux inoculations, la maladie s’est développée tardivement. Dans ces conditions de pression modérée, le Cuivrol apporte une protection correcte, à la dose totale de cuivre métal égale à 2,88 kg/ha, sans phytotoxicité. Les extraits de plantes (saule, prêle, rhubarbe) n’ont pas apporté de protection satisfaisante, dans les conditions expérimentales de cette année. Seul le produit TTF5 (confidentiel) montre une efficacité mise en évidence statistiquement sur les feuilles intermédiaires et âgées. D’autres essais seront réalisés en conditions plus sélectives pour confirmer ces résultats et affiner les stratégies de protection [ L11PACA01]

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  • Oïdium des cucurbitacées – GRAB 2011

En culture maraîchère, l’oïdium constitue une maladie fréquente et parfois grave, notamment sur solanacées et cucurbitacées. En maraîchage biologique, seul le soufre est à la fois autorisé au cahier des charges européen et homologué en France sur certaines cultures. Il peut cependant s’avérer toxique envers les auxiliaires.

L’essai réalisé en 2011 a permis de confirmer en grande partie les résultats de 2010 (protocole identique mais pression en oïdium plus forte en 2011). Il montre qu’il est possible de réduire à 300g/hl les doses de soufre si les traitements sont assez rapprochés. Certains produits alternatifs ne montrent pas d’efficacité, mais leur intégration dans une stratégie globale devra être étudiée. Ainsi, le fructose, qui présentait un intérêt en 2010 (pression faible), n’a présenté aucune efficacité en 2011 (pression forte); de même, le produit F695 (confidentiel, testé uniquement en 2011), n’a pas apporté de protection. En revanche, le produit TTM (confidentiel) apporte une protection intermédiaire intéressante (environ 40% d’efficacité).

Enfin, cet essai a mis en évidence l’intérêt potentiel de 3 produits : Armicarb, Prevam et Bioshower dont l’efficacité est très satisfaisante. Armicarb est désormais homologué sur fraise, concombre et courgette. Prevam devrait être prochainement homologué. Bioshower, déjà commercialisé pour laver les fruits tachés par le miellat et la fumagine, n’est pour l’instant pas considéré comme un produit phytosanitaire et donc non soumis à homologation. Il reste aussi à vérifier le profil écotoxicologique de ces produits, et s’assurer que leur prix restera compétitif vis-à-vis du soufre. La phytotoxicité d’Armicarb et du soufre s’est avérée bien moindre en 2011 (doses/hectolitre) qu’en 2010 (doses/hectare) [ L11PACA02].

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  • Maîtrise des ravageurs aériens : Tuta absoluta sur tomate – GRAB 2011

Tuta absoluta, nouveau ravageur sud-américain, attaque les cultures de tomate en France depuis 2008, avec des pertes pouvant atteindre 100% de la récolte. Les solutions de contrôle actuellement disponibles étant insuffisantes, il est nécessaire de trouver une réponse globale fiable, rentable, respectueuse de l’environnement, incluant de nouvelles solutions biologiques. Le programme CASDAR TUTAPI, débuté en 2011 et porté par l’ITAB, comporte plusieurs actions. La mission du GRAB pour 2011 et 2012 est d’échantillonner des cultures de tomates biologiques attaquées par Tuta absoluta, afin de vérifier la présence de parasitoïdes autochtones ayant potentiellement une action régulatrice sur ce ravageur.

Cette année, 9 exploitations de tomate en AB dans l’Hérault, le Vaucluse et les Bouches du Rhône ont été visitées toutes les 3 semaines. Au total, 11 parcelles (abri et plein champ) ont été échantillonnées. La campagne 2011 a permis de capturer 12 souches de parasitoïdes oophages et plusieurs espèces de parasitoïdes larvaires. Ces parasitoïdes locaux sont désormais étudiés par l’INRA d’Antibes pour caractériser les souches prélevées, identifier les espèces et pour vérifier leur utilisation potentielle en lutte biologique. L’objectif est de sélectionner les souches plus efficaces pour les tester dans les serres expérimentales au CTIFL en 2012 (dans le cadre de TUTAPI) [ L11PACA03].

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  • Maîtrise des maladies du collet sur salade en bio : Sclerotinia – GRAB 2011

La fonte des salades, causée par une attaque de pathogènes au niveau du collet, est un dégât très fréquemment rencontré dans les cultures d’hiver en zone méditerranéenne ; les pertes économiques peuvent être très importantes. Cette fonte est surtout provoquée par Sclerotinia sclerotiorum. En maraîchage biologique, la succession des cultures sensibles, l’absence de désinfection du sol et le niveau souvent élevé du sol en matière organique (donc en azote), favorisent la présence de ce pathogène. L’objectif de l’essai était d’étudier l’impact de 2 engrais verts d’été (moutarde brune, aux propriétés biofumigantes, et sorgho fourrager) associés à une solarisation estivale, sur l’état sanitaire d’une culture de laitue d’automne. Les 2 engrais verts se sont bien développés et la solarisation, qui a directement succédé au broyage des engrais verts, a été réalisée dans de bonnes conditions, avec de fréquentes montées en température du sol au-delà de 40°C. Toutefois, la faible pression en Sclerotinia n’a pas permis un niveau d’attaque suffisant pour évaluer l’effet des engrais verts sur ce pathogène. Il sera donc intéressant de renouveler cet essai dans des conditions de pression supérieures [ L11PACA04].

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  • Maîtrise des ravageurs du sol : Nématodes – GRAB 2011

Depuis 2008, les travaux se sont orientés vers la recherche de cultures maraîchères moins sensibles aux nématodes à galles et l’évaluation de l’effet à court et moyen terme de différentes plantes de coupure dans les rotations méditerranéennes. L’effet de la solarisation sur les nématodes est aussi évalué dans les essais.

En 2011, le programme de travail s’est centré sur 2 expérimentations : l’évaluation comparée de la sensibilité de plusieurs cultures à priori peu sensibles sur le créneau d’automne et la poursuite de l’essai « rotation » mis en place en 2008, où on compare une rotation « moins sensible » à une rotation témoin faisant alterner des plantes sensibles.

Evaluation de la sensibilité de différentes espèces légumières

L’essai réalisé en 2011 fait suite à l’identification réalisée en 2008 et 2009 (par enquêtes et tests de sensibilité), d’un certain nombre de cultures moins sensibles. La roquette, le poireau, la mâche, l’oignon et le fenouil étaient ressortis comme particulièrement intéressants (voir compte-rendus GRAB L08/LR01 et L09/LR01).

Le présent essai avait pour objectif d’évaluer la sensibilité de différentes cultures sur le créneau d’automne, mieux adapté à ces espèces, tout en bénéficiant à priori de conditions où les nématodes sont encore actifs, même s’ils le sont moins. Les cultures étant ressorties comme les plus intéressantes en 2009 ont été reconduites, et de nouvelles espèces ont été intégrées à cette étude. 9 cultures ont ainsi été évaluées en comparaison d’un témoin « salade » sur 2 sites infestés par m. incognita et m. hapla.

Globalement, le céleri branche et l’épinard sont les plus sensibles – ils le sont même davantage que le témoin « salade »– et le chou Pack Choï a un niveau de sensibilité similaire à celui de la batavia.

Les plantes les moins sensibles observées dans ces essais sont les roquettes (avec une différence entre la variété cultivée et la variété sauvage), la mâche, l’oignon, et le fenouil. Ce sont les mêmes que celles que nous avions obtenues en été 2009. Le chou rave a un niveau de sensibilité intermédiaire. Quelques nuances sont toutefois observées sur les 2 sites, dont le niveau d’inoculum est différent, et peut-être aussi la proportion des 2 espèces de Meloidogyne diagnostiquées [ L11LR01].

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Intérêts de la gestion des rotations culturales

 Fiche-Résultat-Expérimentation_NematodesRotation_GRAB_2011L’essai «rotation» est en place depuis 2008 pour comparer une rotation «moins sensible» à une rotation sensible témoin. Les espèces relevées comme les plus intéressantes dans les tests «sensibilité des espèces» (fenouil, épinard, mâche et oignon) ont été cultivées dans la rotation « moins sensible », alors que la rotation «témoin» fait alterner une salade à l’automne et une courgette l’été. Les 2 rotations sont chacune présentes dans 2 tunnels contigus qui sont solarisés chaque été. En 2011, nous avons évalué l’effet des 3 années de différenciation des rotations sur une même culture «révélatrice» sensible, la courgette.

L’évolution des indices de galles moyens mesurés sur la rotation «sensible» montre que les indices de galles ont progressivement diminué au cours de l’essai, tout en restant compris entre 2 et 5. Cette évolution est sans doute le résultat des effets des solarisations annuelles réalisées l’été dans les tunnels, qui, sans éradiquer les nématodes, ont permis de contenir les populations.

L’observation des indices de galles moyens mesurés sur la rotation «moins sensible» nous a permis de confirmer la moindre sensibilité d’un certain nombre de cultures aux nématodes à galles (ou de la relativiser pour d’autres, comme le fenouil planté trop tôt à l’automne), mais les résultats obtenus cette année sont apparus très décevants.

Du fait d’une évolution des infestations très différente dans les 2 tunnels d’essai, et notamment sur la culture d’été 2011, il est difficile de trancher de façon nette sur l’intérêt des 2,5 années de coupure dans l’assainissement des sols. En effet, la quasi absence de galles de nématodes dans l’un des tunnels cette année sur les 2 modalités reste en grande partie une énigme qui ne peut pas être uniquement le résultat de la solarisation. Sur l’autre tunnel, la réduction d’infestation suite à une rotation moins sensible pendant 2,5 ans est de 28% par rapport à la rotation sensible. Le fait d’avoir eu en 2011 deux variétés de courgette différentes rend très complexe la comparaison des 2 tunnels d’essai.

Néanmoins, les observations continuerons l’an prochain sur cet essai, avec notamment une même variété de courgette pendant l’été 2012, pour tenter de lever les incertitudes liées aux 2 différentes variétés de cette année [ L11LR02].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_NematodesRotation_GRAB_2011

 

Arboriculture bio : Résultats d’expérimentations GRAB 2011

  • Phyto-aromathérapie sur pucerons du pommier – GRAB 2011

Le puceron lanigère une fois installé en verger de pommier est difficile à limiter. Des tests d’efficacité de préparations aromathérapeutiques à base d’huiles essentielles d’Origan et de Sauge officinale sont mis en place en verger adulte à différentes concentrations. En 2011, l’infestation de puceron lanigère du verger support a été hétérogène et insuffisant pour mener à bien l’essai. Il est nécessaire de le reconduire en 2012 [A11PACA02]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_AromaPucLanigère_GRAB_2011

  • Appétence des porte-greffes du pommier pour le campagnol provençal – GRAB 2011

Le test précédent de 13 porte-greffes (PG) a donc fait ressortir un PG expérimental intéressant. Nous projetons l’implantation de ce porte-greffe dans un dispositif dédié pour fin 2013.

  • Protection mécanique contre le campagnol – GRAB 2011

Fiche-Résultat-Expérimentation_Phytothérapie_GRAB_2011Le grillage périphérique continue à montrer son intérêt (aucune mortalité) en situation de forte pression sur matériel végétal très sensible. Cependant, le coût de la maintenance du grillage est à intégrer dans les charges, surtout en l’absence de désherbants chimiques.

 Cette année le système « rodénator » (gazage au butane des galeries puis explosion) a été testé sur la parcelle. L’intérêt de ce système sera dépendant de la vitesse de recolonisation du milieu par les campagnols. En effet, il semble difficile d’envisager des utilisations régulières et répétées de « rodénator », mais plutôt une complémentarité avec le grillage périphérique et le « topcat » [A11PACA01].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_CampagnolGrillage_GRAB_2011

  • Tavelure : limitation de l’inoculum par prophylaxie – GRAB 2011

Comparaison de deux méthodes prophylactiques pour réduire l’inoculum en inter-rang : ramassage des feuilles avec une balayeuse et broyage des feuilles avec un broyeur à bois de taille. Sur le rang, un buttage est réalisé dans les deux modalités. Cette année aucune infestation de tavelure n’a été observée malgré un fort inoculum d’automne. L’essai est donc reconduit en 2012 [A11RA01].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_TavelureProphylaxie_GRAB_2011

  • Tavelure : aromathérapie in vitro – GRAB 2011

Un second axe est travaillé avec les tests d’huiles essentielles sur tavelure en culture in vitro. Les huiles essentielles de Sarriette des montagnes et d’Origan sauvage sont testées seules ou associées, à différentes concentrations (5%, 1%), sur tavelure en boite de Pétri. L’huile essentielle de Sarriette des montagnes seule à la concentration de 1% donne les meilleurs résultats [A11LR03].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_AromaInVitroTavelure_GRAB_2011

Des applications d’huile essentielle de Sarriette des montagnes, à différentes concentrations et  avec ou sans ajout de cuivre, sont testées sur plants en pots de pommiers inoculés de tavelure. Cet essai est à affiner notamment au niveau des fréquences d’application [A11LR04]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_AromaInVivoTavelure_GRAB_2011

  • Monilia laxa : isothérapie – GRAB 2011

Fiche-Résultat-Expérimentation_Monilia_GRAB_2011Sur abricotiers, le Monilia laxa se développe sur rameaux, fleurs et fruits, provoquant de lourdes pertes dans les vergers infestés. Dans l’objectif de trouver des méthodes alternatives à l’utilisation du cuivre et du soufre, des traitements isothérapeutiques sont testés depuis 2007.  Quatre dilutions (2DH, 4DH, 8DH, 12DH) sont comparées à un témoin non traité et une référence à base de cuivre. L’essai est mené sur deux variétés différentes: Modesto et Goldrich. Les conditions météorologiques de l’année ont été très favorables au développement du monilia sur fleurs et aucun traitement isothérapeutique ou cuprique n’a permis de limiter de façon satisfaisante le champignon [A11LR01].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Isothérapie_GRAB_2011

  • Monilia laxa :Aromathérapie – GRAB 2011

L’aromathérapie constitue un autre axe de recherche et a débuté dès 2009. Neuf huiles essentielles sélectionnées en 2010, sont testées à des concentrations plus faibles (5%, 1%) sur Monilia laxa en boite de pétrie

Un second axe est travaillé avec les tests d’huiles essentielles sur tavelure en culture in vitro. Les huiles essentielles de Sarriette des montagnes et d’Origan sauvage sont testées seules ou associées, à différentes concentrations (5%, 1%), sur tavelure en boite de Pétrie. L’huile essentielle de Sarriette des montagnes seule à la concentration de 1% donne les meilleurs résultats

Des applications d’huile essentielle de Sarriette des montagnes, à différentes concentrations et  avec ou sans ajout de cuivre, sont testées sur plants en pots de pommiers inoculés de tavelure. Cet essai est à affiner notamment au niveau des fréquences d’application [n° A11 PACA 04]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_AromaMoniliaInVitroHE_GRAB_2011

Un pré-test en verger a été réalisé avec l’huile essentielle d’origan, à différentes concentrations et différentes fréquences de traitement avant nouaison. Le fort inoculum et les conditions très favorables au développement du monilia sur fleur ne nous permet pas de mesurer l’effet de l’huile essentielle d’origan [A11PACA05]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_MoniliaAbricotier_GRAB_2011

  • Cloque du pêcher : phytothérapie – GRAB 2011

En agriculture biologique, les applications réalisées pour limiter le développement de cloque sont des traitements cupriques essentiellement. Dans la recherche d’alternatives à l’utilisation du cuivre, des tests de préparations phytothérapeutiques sont menés dans le cadre du projet Cas Dar 4P. Des infusions de menthe poivrée, d’armoise, de prêle et de saule blanc, sont comparées à des extraits éthanoliques de d’armoise et de prêle. Les préparations aqueuse ou éthanolique de prêle, permettent d’obtenir un léger effet limitant sur le développement de la cloque mais sans différence statistique [n° A11 PACA 06]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Phytotherapie_GRAB_2011

  • Cloque du pêcher : phytothérapie – GRAB 2011

Une formulation industrielle de cuivre a été testée et comparée à la bouillie bordelaise en référence, et à une stratégie associant cuivre & soufre. La pression de cloque a été satisfaisante, l’essai a pu montrer l’intérêt d’ajouter du soufre au cuivre, à partir du débourrement. La nouvelle formulation de cuivre proposée par une société n’a pas permis d’améliorer la protection, à niveau de cuivre apporté égal [n° A11 PACA 07]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_CloquePecher_GRAB_2011

  • Mouche de la cerise : champignon insecticide Beauveria bassiana – GRAB 2011

Les deux produits naturels ont déjà montré leur intérêt en situation de pression modérée. Dans cet essai, le Naturalis a décroché tandis que l’argile maintenait un niveau de protection intéressant, bien qu’insuffisant pour un verger commercial biologique. Un effet supplémentaire (à confirmer) a été observé sur Drosophila suzukii, nouveau ravageur majeur des cerisiers, arrivé en 2010 en Provence [n° A11 PACA 03].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_NaturalisMoucheCerise_GRAB_2011

  • Mouche de l’olive : champignon insecticide Beauveria bassiana – GRAB 2011

L’année 2011 a été historique en terme de populations de mouches de l’olivier. Les adultes n’ont pas stoppé leur vol en été et des trous de sortie étaient déjà observés au mois d’août. Les produits testés cette année n’ont pas pu montrer d’efficacité sous un tel niveau de pression, comparés à la kaolinite utilisée comme référence. L’essai doit être renouvelé en 2012.

  • Mouche de l’olive : filet anti-insecte – GRAB 2011

Un filet mono-rang a été déposé comme en 2010 sur une rangée d’oliviers du Domaine expérimental INRA dans l’Hérault, sur la variété Négrette. Le printemps a entrainé une forte coulure sur tout le verger oléicole de la région, et la charge sur cette variété a donc été trop faible pour pouvoir estimer l’impact du filet sur les piqures de mouches. L’essai sera renouvelé.

  • Cycloconium de l’olivier : alternative au cuivre – GRAB 2011

Des essais ont été mis en place sur des plants d’olivier, sous ombrière, avec une gamme de produits potentiellement efficaces. L’inoculation artificielle est l’opération la plus délicate, pour obtenir des symptômes en quantité adéquate pour l’essai. Ce travail a permis de mieux comprendre les conditions nécessaires à l’infection par le champignon, et un rapprochement avec l’Université d’Avignon permettra d’avancer en laboratoire sur le sujet.

Viticulture bio : Résultats d’expérimentations GRAB 2011

  • Cicadelle de la flavescence dorée – GRAB 2011

L’étude vise à proposer d’autres produits alternatifs ayant une efficacité sur larves de cicadelles de la Flavescence Dorée : la Kaolinite Calcinée, commercialisé par la société SOKA et l’illite qui est une autre forme d’argile ne nécessitant pas d’AMM d’où l’intérêt de la tester en comparaison. Si son intérêt est démontré, elle pourrait être préconisée rapidement.

La terre à Diatomées, testé l’an dernier, a été abandonnée de part sa efficacité nulle et son agressivité vis à vis du matériel de pulvérisation.

En 2011 les populations initiales de cicadelles vectrices sont très basses. Après l’application des différents produits, on observe une chute générale des populations de cicadelles : aucune différence n’est n’est mis en évidence, y compris entre le témoin et la référence pyrèthre naturel (Pyrévert) [V11PACA04].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Piloselle_GRAB_2011

  • Maîtrise du mildiou en conditions contrôlées – Vigne en bio GRAB 2011

Dans le cadre de la recherche d’alternatives au cuivre afin de maîtriser Plasmopara viticola agent responsable du mildiou de la vigne, le GRAB a, pour l’année 2011, mis en place un dispositif expérimental mettant en jeu différentes tisanes de plantes ainsi que d’autres produits naturels ayant des rôles supposés ou prouvés d’éliciteurs, c’est-à-dire de stimulateurs des défenses naturelles (SDN).

Les résultats de l’essai montrent que l’extrait hydro-alcoolique de prêle seule ou associé à une faible dose de cuivre (100g/ha), le fructose associé à une faible dose de cuivre (100g/ha), l’extrait sec de bourdaine (avec 100g/ha de cuivre) ont une efficacité statistiquement comparable à celle du cuivre seul appliqué à 600g/ha. La bourdaine, la rhubarbe et le fructose appliqués sans cuivre offrent une efficacité intermédiaire, identique à celle observée avec une application de 100g/ha de cuivre [V11PACA05].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_HaiesViti_GRAB_2011

  • Maîtrise du mildiou en plein champ en Rhône-Alpes – GRAB 2011

Dans le cadre d’un programme national Casdar et en collaboration avec la Cave de Die Jaillance, un essai est mené en plein champ à Espenel (26) afin de quantifier l’efficacité de produits alternatifs au cuivre pour lutter contre le mildiou. En 2011, des extraits hydro-alcooliques de plante (saule écorce, saule feuille, prêle, absinthe) ont été testés en association avec des faibles doses de cuivre (150g Cu métal/ha). Bien que des dégâts élevés aient été observés sur cette parcelle les années passées (cépage sensible, zone humide près d’un ruisseau), la pression mildiou a été nulle en 2011.

Ces résultats ne nous permettent pas de conclure sur l’efficacité des préparations à base de plante testées. Afin d’éviter cette situation expérimentale délicate, une réflexion est en cours sur la possibilité d’installer en 2012 un dispositif de brumisation afin de favoriser le développement du mildiou[V11RA01].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_MildiouVigneEspenel_GRAB_2011

  • Maîtrise du mildiou en plein champ en PACA – GRAB 2011

L’étude de l’efficacité du Prevam (D-Limonène) en conditions naturelles de plein champs a été conduite sur une parcelle de grenache du lycée agricole F. Pétrarque à Avignon.

La pression de mildiou a été inexistante cette année, dans notre essai: on observait dans le témoin non traité à la fin juin seulement 2 tâches pour 100 feuilles contrôlés. Aucune évolution de la maladie n’a été observée en cours de saison. A l’approche de la récolte, quelques repiquages sur feuilles ont pu être notés sans aucune incidence sur la qualité des grappes. L’efficacité du Prevam n’a pas pu être démontrée [V11PACA06].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_MildiouPleinChamp_GRAB_2011