Des vergers diversifiés pour des systèmes agricoles méditerranéens résilients et durables

Présentation

Le projet DREAM vise à fournir aux producteurs de fruits méditerranéens une nouvelle approche de culture alternative pour une production fruitière diversifiée et de haute qualité, dans le but d’améliorer la résilience, la biodiversité ainsi que la durabilité environnementale et économique des petits systèmes agricoles.

Années : 2022 – 2026

Thématiques : Système et itinéraire technique

Productions : Arboriculture


Pourquoi DREAM ?

Le scénario actuel du changement climatique (CC) prévoit plusieurs risques pour le bassin méditerranéen (tels que l’augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes), mais aussi une réduction de la biodiversité, une perte de qualité des sols et un déficit de pollinisation (GIEC, 2007). Les fruits ont une valeur nutritionnelle élevée pour les citoyens, ce qui permet de prévenir les maladies socialement importantes. Les vergers contribuent également à la préservation et à la gestion des terres méditerranéennes, ainsi qu’à l’atténuation du changement climatique grâce à la séquestration du carbone et à la régulation de la température. Les pommes et les poires font partie des cultures fruitières les plus répandues, avec une production annuelle totale de plus de 18 millions de tonnes (FAOSTAT).
Les vergers modernes sont en général des systèmes très intensifs reposant principalement sur des intrants chimiques considérables et une faible diversité végétale, ce qui entraîne une réduction des habitats naturels, une perte progressive de la biodiversité, un déclin des pollinisateurs sauvages et, par conséquent, un déficit de pollinisation. Ces conditions rendent les systèmes de vergers modernes beaucoup plus vulnérables au changement climatique et aux fluctuations du marché que les cultures annuelles, notamment en raison de leur caractère pérenne et de leur longue durée de vie (15-20 ans), qui les exposent à des risques plus élevés.

Les vergers nécessitent des investissements initiaux importants et peuvent être soumis à des dommages à long terme s’ils sont exposés à des événements climatiques extrêmes récurrents ainsi qu’à des facteurs de stress biotiques et abiotiques. Dans ce contexte, les petites exploitations agricoles (< 5 ha), qui représentent environ la moitié de l’ensemble des exploitations agricoles de l’UE (Guyomar et al., 2018), constituent le maillon faible de l’ensemble de la chaîne de valeur des fruits, en raison de leur faible capacité d’investissement et d’innovation, ce qui se traduit par un faible potentiel de concurrence au niveau du marché.
Ce scénario conduit à une grande instabilité économique pour tous les agriculteurs, mais surtout pour les petits exploitants, mettant en péril la durabilité actuelle et future de la production fruitière méditerranéenne. Il est donc important d’introduire de nouvelles approches alternatives pour améliorer la résilience des exploitations fruitières face aux risques liés au changement climatique, tout en maintenant leurs valeurs économiques, environnementales et sociales dans le bassin méditerranéen.

Des systèmes innovants expérimentés dans 3 pays

Trois sites d’essai seront mis en place dans d’importantes régions méditerranéennes productrices de fruits, sur les deux rives de la Méditerranée. Sur chaque site, le nouvel agroécosystème est testé sur une culture fruitière représentative de l’économie fruitière locale : la pomme dans le nord de l’Italie et dans les régions montagneuses du Maroc ; la poire dans le sud-est de l’Espagne.

Les agroécosystèmes testés sont conçu en collaboration avec les acteurs locaux dans le cadre de laboratoires vivants développés au sein du projet. Les principes de base de DREAM sont spécifiquement adaptés aux conditions locales, en tenant compte du climat, des principaux facteurs de stress biotiques et abiotiques, du type d’exploitations agricoles et des exigences du marché propres à la région.

Plus d’infos :  >> Site du projet (EN)

Partenaires

Le consortium DREAM rassemble des partenaires de 5 pays différents, représentant les deux rives de la Méditerranée : des instituts de recherche méditerranéens (INRA-MO, IMIDA, INRAE), des universités (UNIBO, UMI), un fournisseur de technologies et de services (AGROAPPS), un utilisateur final (ACP) ainsi que le Grab, qui apporte son expertise des systèmes bios et techniques agroécologiques, et coordonne les activités de communication du projet.

Le projet est piloté par UNIBO.

Financeurs

Son financement provient du programme PRIMA pour les solutions de recherche et d’innovation dans la région méditerranéenne (Horizon 2020, le programme-cadre de l’Union européenne pour la recherche et l’innovation).
Financement : 1,3 M€