Un projet en agroécologie avec les élèves ingénieurs de Montpellier
Le GRAB a proposé un projet tutoré aux élèves ingénieur de première année de l’école Supagro, afin de travailler à l’étude de faisabilité d’un outil innovant à proposer aux agriculteurs souhaitant développer des pratiques en faveur des insectes auxiliaires.

L’agroécologie est une voie d’évolution vers des systèmes agricoles plus complexes, plus stables et résilients. Elle se définit par une combinaison de pratiques, chacune ayant un effet partiel et synergique. La réponse simple à une impasse technique n’existe pas en agroécologie, encore moins en Agriculture Biologique. Le choix du matériel végétal reste prépondérant pour concevoir un système agricole performant et robuste. L’environnement intervient également de façon cruciale, sans que son impact soit toujours évident à évaluer. Outre la mise en place d’infrastructures agroécologiques (bandes fleuries, haies), il est possible d’augmenter les populations d’insectes parasitoïdes en mettant en place des cages à émergence dans les cultures, dans lesquelles sont placés les fruits infestés par leurs ravageurs. Une moustiquaire permet de retenir les ravageurs (plus gros) à l’intérieur de la cage, tandis que les micro-guêpes peuvent sortir et rejoindre la culture. Ce concept d’augmentorium a été développé à la Réunion par le CIRAD (projet GAMOUR). Le GRAB a souhaité évaluer l’intérêt de ce concept en zone tempérée, sur nos espèces de fruits et légumes, et a proposé en 2014 à des étudiants de Supagro de s’emparer du sujet pendant plusieurs mois pour faire ce travail. Il s’est associé à l’entreprise Texinov, qui produit des filets anti-insectes pour l’agriculture, et qui est intéressée par ces dynamiques de recherche et développement, même pour de petits marchés.
Les étudiants ont donc réuni un comité de pilotage constitué de personnes qualifiées sur le sujet (Ctifl, Cirad…) pour identifier les ravageurs présents en France qui pourraient être ciblés par cette technique innovante. Carpocapse, mouche de la cerise, mouche de l’olive sont pressentis, mais d’autres ravageurs en maraîchage seront également envisagés à la fin de l’année. La présentation de ces travaux devrait avoir lieu en janvier 2015 à l’école Supagro, à Montpellier.