RÉSULTATS 2024: Haies composites en maraîchage

Haie composite implantée sur 2 sites : romarin, laurier-tin, laurier sauce, nerprun, coronille, noisetier, arbre de Judée (photo J.Lambion, Grab)-CCBYSA

Essais conduits chez Fabien Pampalone (St-Martin-de-Crau) et Frédéric Bon (Châteaurenard) – Projet ComposHaie 

Mots clés: haie composite, biodiversité fonctionnelle, auxiliaires, arbustes, ravageurs, arboriculture, maraîchage

Par Jérôme LAMBION

L’objectif général du projet est d’évaluer l’intérêt de haies basses composites dans la conservation des auxiliaires de cultures et la régulation des ravageurs. Sur les deux sites étudiés, l’objectif est ainsi de créer une haie composite favorable aux auxiliaires de culture, en tenant compte des contraintes pédo-climatiques de la configuration des parcelles, et des attentes des producteurs. Les haies mises en place répondent à des objectifs proches (favoriser la biodiversité fonctionnelle), mais les contraintes de mise en œuvre diffèrent fortement entre les deux sites. Les suivis réalisés en 2024 sur deux haies mises en œuvre sur deux exploitations différentes ont permis de vérifier que les espèces conseillées se sont bien installées. Les taux de reprise du romarin, du laurier-tin, du laurier sauce, du nerprun sont excellents. Pour la coronille et le noisetier, on observe de fortes pertes à la reprise. Ces espèces s’avèrent donc fragiles dans le contexte pédo-climatique. L’arbre de Judée a aussi subi quelques pertes à la reprise. Il conviendrait donc de remplacer rapidement ces manquants pour que la haie conserve la diversité souhaitée. La croissance des jeunes plants est satisfaisante, avec cependant une forte variabilité observée sur les arbres de Judée. Dès mars, le laurier-tin, le noisetier, la coronille, le romarin sont en fleur, ce qui assure une fourniture en nectar et pollen intéressante pour les auxiliaires sortant d’hibernation, à un moment sensible pour les jeunes cultures maraîchères. Les aspirations ont permis de confirmer la présence d’auxiliaires dans les différentes espèces de la haie. Les résultats méritent d’être confirmés dans les années à venir, mais il apparait que des auxiliaires généralistes et spécialistes sont présents dans la haie, avec une bonne complémentarité des espèces végétales, au niveau des taxons d’auxiliaires favorisés (anthocorides dans romarin, chrysopes dans laurier sauce, syrphes dans laurier-tin, parasitoïdes de pucerons dans coronille,…).

Cette action a reçu le soutien financier de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur