La stratégie testée ici est la plantation dans le tunnel d’une bande d’espèces végétales vivaces renforçant la présence durable d’auxiliaires contre pucerons.
L’hypothèse est que la bande peut servir de refuge hivernal, et fournir un abri et de la nourriture (pollen, nectar, proies/hôtes de substitution) de façon précoce aux auxiliaires, ce qui permet d’améliorer leurs performances de régulation sur la culture.

Dans les conditions de l’essai de cette année, peu de différences ont été observées au niveau de la diversité et de l’abondance des auxiliaires retrouvés dans les bandes fleuries (composées essentiellement d’achillée, d’alysson et de souci) et dans la flore spontanée. De nombreux adventices ont été relevés, dans les bandes fleuries et dans les abords spontanés.

La biodiversité en espèce végétales est donc riche dans les tunnels et un parasitisme naturel est présent. Ainsi, des momies dorées et des Aphidius matricariae ont été aspirés à la fois dans les bandes fleuries et les adventices, du fait de la présence de pucerons sur les abords plantés ou spontanés, ce qui peut expliquer l’entomaufaune équivalente observée.

Sur cette exploitation, la mise en place d’une bande fleurie dans un tunnel a permis de renforcer la présence des auxiliaires dans la culture de courgette et a amélioré la régulation naturelle des pucerons dans la culture. La flore spontanée déjà très riche constitue cependant un excellent réservoir naturel d’auxiliaires qui ont permis de contrôler les pucerons dans le tunnel sans aménagement.

Les résultats complets: