Maraîchage bio: Résultats d’expérimentations GRAB 2013

La biodiversité fonctionnelle consiste à favoriser autour des cultures, des espèces végétales qui vont attirer, héberger et nourrir les insectes auxiliaires indigènes participant au maintien des populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité économique

  • Favoriser les auxiliaires contre puceron du melon – GRAB 2013

Essai CTPS sur le domaine expérimental de l’INRA : bandes fleuries

L’objectif de cet essai est d’étudier des dispositifs favorisant les auxiliaires naturels contre les pucerons, qui sont parmi les principaux ravageurs dans le Sud de la France, en particulier sur melon (pour lequel aucun produit phytosanitaire n’est autorisé en AB). Cet essai s’inscrit dans un réseau d’expérimentations (avec l’INRA d’Avignon, le CEFEL) financées pendant 3 ans par le CTPS Parcel-R. D’après les résultats de cet essai, il apparait que les deux types d’aménagements sélectionnés (bandes fleuries et bandes enherbées) et mis en place ont abrité plus de biodiversité fonctionnelle que la végétation spontanée. Le mélange fleuri a attiré plus d’auxiliaires au total et plus d’auxiliaires spécifiques du puceron que la bande enherbée. Ces résultats confirment les observations de la bibliographie selon lesquelles les mélanges fleuris fournissent des sources de nourriture (nectar, pollen) par complémentation et supplémentation (proies alternatives) susceptibles d’attirer un grand nombre d’auxiliaires différents. En effet les périodes de floraison des différentes espèces se sont étalées sur la saison et on a aussi observé beaucoup de pucerons spécifiques du bleuet. De plus, des auxiliaires étaient présents dans les premières aspirations effectuées avant même la plantation du melon. Les conditions étaient donc favorables à une régulation naturelle du puceron par les auxiliaires naturels provenant des aménagements. Les observations de la pression d’Aphis gossypii ont montré une très forte hétérogénéité des effectifs de pucerons sur la parcelle dès la première observation. Des effectifs très élevés ont été observés sur la parcelle à proximité des bandes fleuries, largement supérieurs aux effectifs observés sur la parcelle à proximité des bandes enherbées et sur la parcelle à proximité du sol nu. Cette forte pression est difficile à expliquer et complique l’interprétation des effectifs d’auxiliaires aspirés et observés sur la parcelle. Effectivement, les effectifs totaux d’auxiliaires et d’auxiliaires spécifiques du puceron sur la parcelle à proximité des bandes fleuries sont significativement plus importants que dans les autres parcelles à proximité de la bande enherbée et du sol nu. Mais il est difficile de différencier l’influence des bandes fleuries sur l’augmentation des effectifs d’auxiliaires, de la plus forte pression de pucerons qui aurait aussi pu attirer plus d’auxiliaires. De plus, les pucerons ont été entièrement régulés et rapidement (20j) sur la totalité de la parcelle de la même façon pour le melon BF que pour le melon SN. Des prédateurs et des parasitoïdes du puceron ont aussi été retrouvés dans la parcelle témoin, sans aménagements aux abords. [L13PACA02]

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_Puceron – GRAB 2013