Viticulture bio : Résultats d’expérimentations GRAB 2010

  • Enherbement peu concurrentiel sur le rang de vigne, à base de piloselle – GRAB 2010

En alternative à l’entretien mécanique du rang, un essai d’enherbement a été mis en place sur une parcelle du Lycée agricole François Pétrarque. La couverture végétale testée est l’épervière piloselle (Hieracium pilosella), plante vivace se propageant par stolons, peu concurrentielle pour la vigne (masse végétative réduite) et possédant des qualités allélopathiques.

La plantation (mottes) a eu lieu en octobre 2008, à raison de 3 plants espacés de 25 cm environ entre 2 ceps. La parcelle, en cépage Merlot, est située sur un sol limono-argileux calcaire et profond développé dans des alluvions de la Durance.

L’épervière piloselle s’est peu développée pendant l’hiver. Au printemps, la végétation a bien repris, avec émissions de stolons supplémentaires. Cependant, la croissance lente de cette plante ne lui a pas permis, cet année encore, d’être très compétitive face aux adventices. On peut observer un taux de recouvrement de 45 % au 1 juin.

En fin d’été, la végétation stagne, sans doute à cause des fortes chaleurs et de l’ombre causée par le feuillage de la vigne. Après les vendanges, la végétation a repris à nouveau, pour atteindre un taux de couverture de plus de 50% en novembre 2010.

Malgré le fait que le travail du sol sous le rang n’a pas pu être réalisé, on observe un couvert végétal plus important dans la modalité « piloselle » que dans le témoin. Cependant, la disponibilité en eau a été plus faible dans les rangs témoin. Ceci peut être expliqué en partie par la présence d’une flore spontanée (hors H.pilosella) plus importante dans les rangs témoin : cette végétation consomme plus d’eau à 30 cm de profondeur.

Les valeurs mesurées d’azote dans le sol sont faible et aucune différence n’est observable entre les modalités. Cependant, les mesures d’azote assimilable dans les moûts sans être très différentes entre les modalités ne laissent pas présager de carence.

Le travail du sol effectué l’an passé (2009) semble favorisé les formes juvéniles des lombrics anéciques et endogés, tandis que la couverture de H. pilosella semble favorisé les formes adultes de lombrics endogés. Mais il faut tenir compte que la bande de sol échantillonné sous le rang (environ 40 cm) est très étroite et cela a pu biaiser la mesure.

Les deux modes d’entretien du rang de vigne n’ont pas eu d’influence sur les différents paramètres mesurés lors de la maturation ni sur les composantes de la récolte. [V10 PACA 05]

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