Maraîchage bio: Résultats d’expérimentations GRAB 2012

  • Sclerotinia sur salade – GRAB 2012

Intérêt de la biodésinfection

Nous avons comparé des engrais verts de sorgho fourrager, roquette et moutarde brune (2 variétés) associés à une solarisation estivale. Les engrais verts se sont bien développés, malgré la sensibilité des Brassicacées à Rhizoctonia, et ont produit des biomasses fraîches et sèches importantes, comparables à celle du sorgho fourrager pour la moutarde brune Vitasso. Cette dernière s’est avérée moins sensible au Rhizoctonia et beaucoup plus productive que la moutarde brune Etamine. La solarisation, qui a directement succédé au broyage des engrais verts, a été réalisée dans de bonnes conditions, avec de fréquentes montées en température au-delà de 40°C. Cependant, la faible pression en Sclerotinia (moins de 3% de salades fondues), probablement liée à la bonne efficacité de la solarisation, n’a pas permis de discriminer les engrais verts pour un effet sanitaire. Par contre, les résultats culturaux sont différenciés en fonction du précédent, avec des poids moyen de laitues de 130 à 140 g après un engrais vert de Brassicacées, contre 110 g après le sorgho fourrager [L12PACA22].

>>Fiche-Résultat-Expérimentation_SclerotiniaBiodesinfection_GRAB_2012

Efficacité d’un micro-organisme antagoniste contre Sclerotinia

Sclerotinia est un champignon se conservant plusieurs années dans le sol sous forme de sclérotes. Il est particulièrement virulent sur salades, mais il est également inféodé à de nombreuses autres espèces maraîchères. L’objectif de cet essai (planté début novembre) est de tester l’efficacité d’un micro-organisme antagoniste (F695), avec une stratégie basée sur des applications en début de culture (un traitement des plaques de semis avant plantation complété par des traitements des parties aériennes en début de culture). L’attaque en Sclerotinia a été relativement faible cette année. Malgré les dires du producteur (environ10-15% de salades fondues les années précédentes) et la mise en place d’une culture sensible, la fréquence d’attaque dans le témoin non traité n’a pas dépassé 10%, avec quasiment aucune salade fondue. Le climat très particulier de la fin de culture (atmosphère très sèche et fortes gelées – absence d’arrosage) explique vraisemblablement cette pression très faible. Dans ces conditions, la stratégie adoptée (un traitement des mottes en pépinière suivi de 5 traitements des parties aériennes en début de culture) semble avoir apporté une protection, même si cet effet n’est pas mis en évidence au niveau statistique avec un seuil de 5%, mais de 6%. D’autres stratégies basées sur des applications plus tardives, peu avant la récolte (DAR : 1 jour), pourraient être testées. L’essai de cette année montre que cette phase est cruciale : en cas de conditions favorables à Sclerotinia (températures clémentes et humidité élevée), une protection renforcée pourrait permettre de limiter les dégâts qui peuvent alors évoluer extrêmement rapidement jusqu’à la fonte [ L12PACA23].

>> Fiche-Résultat-Expérimentation_SclérotiniaAntagoniste_GRAB_2012