Étude de l’effet d’un paillage de foin de luzerne sur culture d’été sous abri

Une autre possibilité d’utilisation de couverts végétaux, notamment sous abri ou les possibilités d’intercultures sont plus limitées, est d’utiliser un mulch dit « de transfert ». Ce mulch peut être récolté sur des surfaces exploitées (prairie, parcelle de plein champ) ou non (espaces inter-tunnels) et être épandu en couches de 10 à 20 cm d’épaisseur sur les rangs de la culture après plantation. Le mulch joue ainsi le rôle d’écran physique pour limiter le développement des adventices, et participe à une alimentation progressive de la culture en éléments nutritifs au fur et à mesure de sa dégradation. Cette technique, pour laquelle les références sont peu nombreuses, permettrait de maîtriser les risques d’enherbement des cultures en limitant les opérations de désherbage mécanique ou manuel, ou en éliminant le besoin de recours aux paillages plastiques dont le coût n’est pas négligeable en maraîchage et le recyclage malaisé. Elle permettrait également une plus grande autonomie des
exploitations vis à vis des intrants.

En 2019, comme en 2018, nous avons testé le foin de luzerne en couche de 6 cm environ sous abri. Le mulch s’est avéré tout à fait efficace pour limiter le développement des adventices, ne laissant passer que quelques graminées. Il a également contribué à la nutrition des cultures, générant des teneurs en azote minérale plus élevées que sous paillage, à la fois dans le sol et la sève des cultures. Il limite néanmoins le réchauffement du sol, avec des températures de sol à 10 cm de 2 à 4°C moins élevées que sur paillage plastique au début de la culture, limitant le développement initial des plantes, et retardant la date d’entrée en production de 10 jours environ

Résultat 2019 : Copreau-Mulch de transfert

Résultat 2019 : Évaluation de couverts végétaux pour l’enherbement des inter-rangs des cultures sous abri

Cette action a reçu le soutien financier de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur