Gestion de l’enherbement et biodiversité fonctionnelle en maraîchage biologique

En agriculture biologique, dans plusieurs filières, les producteurs sont demandeurs d’alternatives au désherbage mécanique. PLACOHB (plantes couvre-sol comme contribution au contrôle des adventices et à la promotion de la biodiversité) est un projet AFB  (Agence Française de la Biodiversité) mené sur 3 ans (2017, 2018, 2019) mis en place sur différentes filières (arboriculture, maraîchage et viticulture) et régions de France, qui a pour but de sélectionner des plantes couvre-sol contrôlant efficacement les adventices et promouvant la biodiversité fonctionnelle.
Pour répondre à cet enjeu, les essais du Grab explorent de nouvelles solutions alternatives, notamment en maraîchage sur les plantes-couvre sol. Cette année, un essai a été réalisé avec l’objectif de mieux gérer l’enherbement au pied des bâches à l’intérieur des abris en optimisant la régulation naturelle des ravageurs. Les espèces plantées sont des vivaces censées favoriser la présence d’auxiliaires contre les pucerons et avoir un comportement intéressant vis à vis des adventices. Cet essai sur une deuxième année d’implantation des bandes fleuries permet de mettre en évidence la double fonctionnalité de celles-ci : couvre-sol et zone refuge pour les auxiliaires indigènes. Ces bandes fleuries pérennes ont permis de fournir de la nourriture et semblent pouvoir jouer un rôle de complémentation (nectar, pollen) et/ou de supplémentation (proies alternatives) vis à vis des ennemis naturels. Des espèces comme la centaurée, la marguerite, l’achillée, le lotier semblent pouvoir à la fois contrôler efficacement les adventices et attirer un grand nombre d’auxiliaires. D’autres espèces comme l’absinthe, la tanaisie sont  intéressantes comme couvre-sol, moins en tant que refuge pour les auxiliaires indigènes. La pâquerette, le souci hébergent respectivement des populations très intéressantes d’auxiliaires spécifiques des pucerons et de punaise prédatrice Macrolophus, mais leur couverture du sol et leur maintien en deuxième année sont insuffisants. L’alysse et le sainfoin présentent des résultats décevants.