Service de prédation dans le système agroforestier pêchers – grandes cultures de la plate-forme TAB (Drôme)

Depuis 2012, la plate-forme TAB expérimente un système pluri-stratifié en agroforesterie, associant des linéaires de pêchers à des grandes cultures (Maïs, Féverole, Blé, Soja, Colza), conduits en agriculture biologique (AB). Il est fait l’hypothèse que la diversification agroforestière permettrait de maintenir un équilibre sanitaire en favorisant la lutte biologique de conservation, tout en optimisant la productivité du système. Dans le cadre du projet Empusa, le GRAB, la Chambre d’agriculture de la Drôme et la LPO étudient conjointement les services attendus par le système agroforestier (SAF) de la plate-forme TAB. Pour cela, nous avons réalisé des suivis de prédation de proies sentinelles (oeufs de papillons et chenilles en pâte à modeler) dans l’ensemble du SAF et des parcelles de référence (ref) non agroforestières. Les proies sentinelles étaient placées selon un quadrillage régulier pour estimer l’effet de la distance entre les différents compartiments du système (Pêchers, Haies, Maïs) sur les taux de prédation. Les œufs et les chenilles sentinelles permettent d’estimer respectivement la prédation par les insectes et les oiseaux. Trois sessions de poses ont été réalisées en 2019 (début juin, mi-juin et mi-juillet). Les résultats montrent que la prédation des œufs est globalement plus importante dans les pêchers (ref et SAF) et les haies que dans les parcelles de maïs (ref et SAF). Les tendances pour pêchers entre système ref et SAF s’inversent en cours de saison. Concernant la prédation des chenilles par les oiseaux, les tendances sont proches. L’activité des oiseaux est la plus forte lors de la première session, elle est également plus forte dans les haies que dans les autres compartiments. Peu d’effet de la distance entre les différents compartiments du système ont été mise en évidence. En 2020, la cartographie précise des compartiments dans et à proximité des parcelles de l’étude, couplée avec une analyse spatiale, devraient permettre de mieux quantifier les effets de distance.

Cette action à reçu le soutien financier de  La Compagnie nationale du Rhône