Optimisation de l’absorption hydrique
dans le sol par l’exploration racinaire

des arbres fruitiers

Eceauplant

Par Maxime JACQUOT

Afin de réduire la consommation en eau de l’arboriculture et adapter les vergers aux changements climatiques, nous souhaitons préserver et favoriser la capacité biologique des arbres à explorer le sol par leurs racines. Ils pourraient ainsi mieux exploiter l’eau naturellement présente en profondeur (nappes) et en surface (pluies), ainsi que l’eau apportée par irrigation. Nos essais ont pour objectif d’évaluer l’influence de différents itinéraires techniques alternatifs d’implantation des arbres en vergers sur l’adaptation des arbres fruitiers à des restrictions hydriques fortes d’irrigation (-50%). Pour les fruits à pépins, nous avons choisi un porte-greffe multiplié par marcotte (M7). Nous comparons des plants de 2 ans (Knipbaum) à deux modalités utilisant des plants greffés sur table l’année de la plantation. Pour les fruits à noyaux, nous avons choisi un porte-greffe multiplié par semis (Montclar). Nous comparons 3 modalités : semis direct au verger, repiquage précoce après semis en pot forestier et le témoin planté au verger en œil dormant. Sur l’essai en pommier, seuls les plants de la modalité Knipbaum ont été pénalisés par la restriction hydrique. Ces plants âgés de 2 ans après greffage, de grandes tailles, semblent plus sensibles que les jeunes plants greffés l’année même de la plantation des deux autres modalités. Sur l’essai en abricotier greffé sur pêchers, les plants issus d’un repiquage précoce à 23j après un semis en pots forestiers montrent un meilleur taux d’implantation et une meilleure croissance que les plants issus de semis direct en verger. Dans la période entre août et septembre, il semble donc que la croissance des plants dans la modalité semis direct leur a permis de rattraper les plants repiqués à 23j et ainsi compenser une implantation plus lente.

Cette action a reçu le soutien financier de la région Sud et de l’agence de l’eau