Influences des plantes couvre-sols sur le rang de plantation d’un verger de pommier en production

Biohortitech

Par Maxime JACQUOT

Dans les vergers, les plantes couvre-sols représentent à la fois une alternative au désherbage des rangs et un levier agroécologique intéressant vis-à-vis de la fertilité du sol et de la biodiversité fonctionnelle. Trois espèces de plantes couvre-sols ont été testées selon tous ces critères dans une parcelle de pommiers : Achillea Millefolium, Phuopsis stylosa et Thymus serpyllum, et comparées à une modalité témoin avec travail du sol. Après un an et demi de croissance, l’Achillée et le Thym couvrent très peu le rang et ont laissé beaucoup d’adventices s’installer. Le Phuopsis a atteint 60 % de recouvrement en Août. Une perte de rendement de 6 t/ha a été observée pour cette modalité par rapport au témoin. Le Phuopsis semble avoir influencé la nutrition hydrique et azotée des arbres mais aucune significativité statistique ne peut le confirmer. Cette espèce a par contre favorisé la présence de campagnols de façon certaine. Malgré leur différence d’implantation sur le rang, les plantes couvre-sols ont toutes trois apporté plusieurs bénéfices vis-à-vis des pommiers, du sol et de la biodiversité : le calibre des pommes ainsi que la concentration foliaire en manganèse ont été améliorés, l’activité enzymatique du sol responsable de la décomposition de la matière était également meilleure, tout comme l’abondance, la richesse spécifique et la diversité des arthropodes présents sous les arbres.

Cette action a reçu le soutien financier de Région Sud et ANR